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Pourquoi consulter un Sophrologue Expert ?
- Par degradot-coralie
- Le 30/05/2019
Pourquoi consulter un.e Sophrologue expert dans la problématique que vous traversez ?
Quand nous expérimentons des périodes ou des expériences de vie compliquées, qui nous épuisent, nous demandent de puiser dans des ressources qui arrivent à un niveau particulièrement bas, nous avons deux possibilités :
1 - tout refouler et faire comme si tout allait bien... donc fuir, ravaler ce qui nous stimule, mettre toutes ces sensations, émotions, sous clé et les laisser là.
2 - se tourner vers un professionnel de l’accompagnement qui va pouvoir nous accueillir, nous écouter, nous comprendre.. et nous aider, de différentes façons en fonction de sa/ses méthode.s d’accompagnement.
Souvent le premier mouvement est de nous tourner vers la première possibilité lol
Et je l’ai fais moi-même si longtemps que je serais bien mal placée pour vous dire de ne pas le faire.
En revanche, je ne peux que vous recommander de ne pas garder trop longtemps tout ce qui vous fait souffrir à l’intérieur de vous en faisant comme si tout allait bien.
Tout simplement parce qu’à un moment donné... ce qu’on fuit nous retrouve. Et là faire face est encore plus difficile.
Donc oui, après un temps peut-être nécessaire de fuite ou de mise de coté, il est temps de se rapprocher d’un professionnel qui vous aidera à déméler tout ça.
Quel professionnel ? Sur le type de professionnel c’est en fonction de vos goûts personnels et vos besoins.
Bien souvent, nous allons en rencontrer plusieurs...
Et parfois ça peut être frustrant...très frustrant même.
Très très frustrant de se trouver face à un accompagnant qui ne semble pas comprendre ce qu’on lui dit.
Qui ne semble pas percevoir tout ce qui entoure notre problème, toutes les ramifications...
Sans compter les remarques déplacées (il y a un peu plus d’un an, une « accompagnante » s’est offert le luxe d’évaluer ce que je lui partageais comme étant le fruit de mon « égo de princesse » !!)
C’est là que trouver un accompagnant Expert dans la problématique que vous traversez est important.
Entendons nous bien : ce n’est pas parce qu’un accompagnant est expert que le courant va bien passer entre vous!
Il y a ici deux niveaux de rencontre :
- la rencontre avec la personne.
Un accompagnant n’est pas un diplôme, pas une méthode... c’est un humain. Et s’il y a des humains qu’on a l’impression de connaitre depuis longtemps alors qu’on vient juste de les rencontrer, il y a aussi des humains qu’on « ne sent pas ».
Et on a le droit. Personne n’a rien à dire sur ce point. Car si le courant ne passe pas, la méthode de cet accompagnant peut être en or massif, elle ne vous apportera pas tout ce qu’elle peut vous apporter.
- la compréhension fine de ce que vous vivez.
C’est ça un expert : une personne qui a une connaissance pointue de votre problématique.
Que ce soit parce que c’est un sujet qui le passionne et pour lequel il s’est spécialisé et continue de se former.
Que ce soit parce qu’il l’a vécu lui-même et s’est spécialisé, suivant des formations lui permettant d’aller plus loin que son expérience personnelle mais utilisant cette dernière comme une précieuse ressource de compréhension.
Parfois sur notre chemin nous rencontrons des personnes avec qui le courant passe très bien mais qui ne nous aident pas en profondeur car elles ignorent ce que nous traversons. Elles le comprennent dans les grandes lignes bien entendu mais l’accompagnement restera sur ces grandes lignes.
Et puis parfois nous rencontrons des personnes qui comprennent très bien ce que nous vivons mais le courant ne passe pas, comme on l’a vu plus haut.
Ce que mon expérience m’a appris, c’est que le mélange : pas expert et pas de confiance est le moins intéressant ;)
Peut-être avez-vous déjà cumulé ce type de rencontres.. ça a été mon cas pendant longtemps.
Jusqu’au jour où j’ai rencontré mes perles : deux psys qui avaient les deux éléments. Experts et en qui j’ai eu confiance.
En ce qui concerne la Sophrologie, c’est comme dans la majorité des disciplines d’accompagnement existantes.
Dans les formations initiales, de nombreux thèmes sont abordés pour avoir une approche globale sur les grandes problématiques les plus rencontrées sur le terrain.
Les troubles du sommeil, la dépression, les enfants, les personnes âgées, l’entreprise etc...
Mais en sortant nous ne sommes pas experts et c’est normal.
Pour le devenir il faut avoir ce mouvement d’aller se former ailleurs, de continuer à apprendre, à expérimenter sur nous-même (oui les Sophrologues apprennent en pratiquant sur eux même les techniques qu’ils vous proposent par la suite ;)) avant de vous proposer des accompagnements bien plus précis, fins, spécifiques.
Ce qui implique un élément important : la passion.
Pas juste de l’intérêt mais de la passion.
Pour devenir expert, il faut être passioné. Passionné par les personnes que nous rencontrons, passionné par tout ce que nous pouvons proposer, créer, pour vous aider de la meilleure façon qui soit.
C’est d’autant plus important si vous souffrez, par exemple de troubles alimentaires.
Je prends cet exemple car c’est mon domaine d’expertise ;) c’est valable pour d’autres domaines bien entendu.
Dans le cas des troubles alimentaires, un accompagnement médical est souvent nécessaire (en particulier pour l’anorexie et la boulimie).
En consultant un Sophrologue expert dans la difficulté que vous traversez, l’accompagnement qu’il vous proposera sera parfaitement complémentaire à votre prise en charge médicale.
Parce qu’il la connaît, la comprend et l’intègre à son accompagnement.
Peut-être vous dites-vous que c’est difficile à trouver un expert avec qui le courant passe bien.
Et bien ce n’est pas obligatoirement difficile dans la cas des troubles alimentaires et rapport douloureux à l’alimentation.
Déjà parce que pour ma part, je vous accompagne où que vous soyez dans le monde.
Ensuite, parce qu’en tant que formatrice, je peux vous communiquer les adresses professionnelles de confrères et consœurs que j’ai formés pour qu’ils vous accueillent, vous écoutent, vous comprennent et vous accompagnent comme vous en avez besoin.. avec toute leur expertise.
Alors gardez espoir, gardez confiance, un accompagnant expert avec qui vous vous sentirez à l’aise existe quelque part !
Pour échanger avec moi sur ce que vous traversez actuellement, prenez un rendez-vous téléphonique de 20 minutes via mon agenda en ligne ;) Je vous l’offre et vous retrouverai avec plaisir le jour J.
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Changez de lunettes (et de regard sur vous-même)
- Par degradot-coralie
- Le 20/05/2019
Très souvent, vivre avec un trouble alimentaire ou une difficulté lié à l’alimentation amène un regard très dur sur soi.
Un regard qui « ne laisse rien passer », pour qui la moindre « erreur » est grave.
Ce regard qui amène des pensées du type « de toutes façons.... (remplir au choix) »
- De toutes façons, foutu pour foutu..
- De toutes façons, je ne suis jamais à la hauteur
- De toutes façons, personne ne peut comprendre ce que je traverse
- De toutes façons, les autres s’en sortent bien mieux que moi
Etc...
Ce « de toutes façons », est une forme de poison qui se présente de façon automatique.
Bien souvent il était déjà là, bien avant le trouble alimentaire.
Et il peut même rester après ...
De ce que j’ai pu constater au contact des personnes que j’accompagne, il est souvent lié au perfectionnisme.
Ce perfectionnisme, on le retrouve chez beaucoup de personnes qui souffrent de troubles alimentaires.
Je vous avoue qu’il est encore présent chez moi de temps en temps.
Très nettement moins qu’il y a quelques années, car ça fait une bonne décénie que je travaille à assouplir ce coté perfectionniste qui me met si souvent la pression lorsqu’il se présente.
Un exemple ?
Hier j’ai donné une conférence en ligne pour mes confrères et consœurs sur l’accompagnement des personnes qui souffrent d’hyperphagie.
Tout c’est bien passé, la conférence s’est automatiquement enregistrée sur YouTube et il ne manquait plus qu’un montage très simple à faire pour leur envoyer la rediffusion ce matin.
Habituellement, ce montage je ne le fais pas.
Mais ce matin, j’ai souhaité le faire.Toute seule, comme une grande.
Et bien devinez ce qu’il s’est passé? J’ai fait une très grosse boulette (c’est même plus une boulette, c’est une montgolfière) !!
J’ai mal compris comment fonctionne l’outil et j’ai purement et simplement supprimé ma conférence !
Que s’est-il passé à ce moment ?
Une grosse montée de tension, de belles bouffées de chaleur et la première phrase qui est sortie de ma bouche « mais putain Coralie, tu peux pas faire attention !! »
Et soudain, une autre part de moi lui a répondu : « mais j’ai fait attention... j’ai juste utilisé le logiciel à l’envers »
L’autre part à continuer à l’engueuler car je l’avoue, apparemment la logique de la majorité de la population et la mienne n’ont rien à voir. Donc je fais souvent des bétises en premier mouvement lol
J’ai trouvé une solution pour la conférence et tout s’est apaisé.
Une fois le coté pratique réglé, j’ai pu me poser sur ce que je venais d’expérimenter intérieurement.
Colère, frustration, honte...
Et puis j’ai imaginé un contexte différent.
Si c’était mon compagnon qui avait fait la même erreur, que lui aurais-je dit?
Certainement pas « mais putain fait attention ».
Je sais très bien que je lui aurais dit : « Ca arrive, tu n’as pas fait exprès. Et puis il y a une solution, donc tout va bien ».
Si ça avait été une personne qui me donne un coup de main, une amie etc... je lui aurais aussi dit qu’elle n’a pas fait exprès.
Alors pourquoi m’auto flageller ? Je ne l’ai pas fait plus exprès qu’ils ne l’auraient fait.
Je ne sais pas vous, mais je suis nettement plus intransigeante avec moi-même qu’avec les autres.
Alors voilà ce que je vous propose :
La prochaine fois que vos discours intérieurs ressemblent à une engueulade en règle, je vous invite à prendre un temps pour réaliser cet exercice.
Après l’engueulade intérieure, peut-être même à la fin de la journée si vous en expérimentez plusieurs, prendre un temps de pause.
Un temps de présence dans le calme pour revenir sur le déroulé de cette expérience.
Et d’écrire sur une feuille, en toute honnêteté avec vous-même :
1 - Le déclencheur2 - Les émotions
3 - Les sensations dans le corps
4 - Les pensées associées
Puis de vous imaginer qu’une personne qui vous est chère vous raconte cette même expérience comme si elle l’avait vécu.
Que lui diriez-vous ? Qu’elle est trop nulle ? Qu’elle n’a aucune volonté ? Que c’est pourtant simple de faire autrement ?
Et si c’était un.e inconnu.e, rencontré.e par hasard qui vous partage cette expérience comme étant la pire de sa journée ?
Changer de place, faire un pas de coté, permet de prendre conscience de l’intransigeance que nous pouvons avoir avec nous-mêmes.
Ce changement nous montre aussi que nous pouvons, face à une personne que nous aimons ou que nous ne connaissons pas, montrer beaucoup de compréhension. Et que nous pouvons revenir à l’essentiel : la qualité de la relation.
Cette qualité de relation que nous savons entretenir avec les autres, nous la méritons aussi pour nous-mêmes.
Essayez cet exercice.
Et dites-moi comment ça s’est passé pour vous. Je serai heureuse de vous lire. -
Le voyage dans le temps existe
- Par degradot-coralie
- Le 27/08/2018
Nous portons en nous-même tous les âges de notre vie.
Le voyage dans le temps existe : il se réalise à l’intérieur de nous.
Quand j’écoute Queen, la voix de Freddy Mercury me ramène à mes 11 ans, l’hiver de mon année de 6e, où quasiment tous les soirs, j’écoutais quelques albums de ce groupe légendaire avec ma mère.
Je ressens les émotions de cette époque, le salon dans la lumière tamisé du soir, les volets en bois blancs fermés derrière les fenêtres à simple vitrage, l’odeur du radiateur en fonte, la chaleur de la pièce en dépit de la grande hauteur de plafond. J’entends même ma mère chanter (faux et dans un anglais qui n’existe pas mais que j’adore).
Quand j’entends Queen, j’ai à nouveau 11 ans.
Quand j’entends « Un homme pressé » de Noir Désir, je repense à mon petit copain de seconde.
Quand j’entends Nirvana, je pense à mon amie Séverine, notre année de 1ere, nos fou-rires, nos délires d’adolescentes, je ressens les odeurs de la cantine, de certaines salles de cours, je ressens la fraicheur de l’automne en Lorraine et la purée de céleri de la cantine que j’étais la seule à aimer.
Les Red-Hot et leur album « Californication" me ramènent à mon année de Terminale : les copains, les fous-rire (toujours avec Séverine d’ailleurs ;)), les cours de philos, la découverte de Freud, les cours d’Espagnol avec un prof atypique et d’Italien avec sa future ex-femme qui notait mal tout ceux qui suivaient les cours de son futur ex-mari (oui oui!!).
Nous avons de nombreux déclencheurs.Là, je te parle de musique, donc de l’ouie. Mais ça peut revenir avec n’importe quel sens.
Notre histoire, nous la portons dans notre corps.
Tout à l’heure, je me demandais : « mais si nous sommes aussi souvent ramenés à ce que nous avons vécu, qui est vraiment là et qui suis-je à certains moments de ma journée ? Est-ce que je partage vraiment de nouvelles expériences avec quelqu’un ou je ne fais que rejouer, tournée sur moi-même des expériences qui n’existent plus? »
Mon compagnon est musicien et nous avons des goûts en commun qui nous amènent a écouter de la musique ensemble.
C’est assez rare que nous écoutions ce groupe ensemble mais quand nous écoutons Queen ensemble, qui est vraiment là?
J’ai mes ancrages, il a les siens.
Nous sommes tous deux traversés de souvenirs, si vivants qu’ils viennent stimuler quelque chose en nous.
Parfois nous les partageons, il me raconte ses aventures de métalleux. Je pourrais les entendre mille fois (j’ai d’ailleurs du les entendre au moins mille fois en trois ans lol) car dans ce moment ce n’est pas que mon compagnon d’aujourd’hui que j’ai face à moi mais une résurgence de cet homme plus jeune qu’il était à cet instant de sa vie.
Parfois, nous sommes cote à cote sans un mot et la musique circule.
Mais qui est là en fait ?* Coralie à 36 ans ou Coralie à 11 ans?
* Fabien à 39 ans ou à je ne sais quel âge?
* Qui sommes-nous?
* Où sommes-nous et avec qui ?
Dans ces moments-là somme nous vraiment ensemble?Ou ce ne sont que deux voyageurs du temps perdus en eux-même qui revivent les sensations passées ?
Parfois cette revivance ne dure que quelques instants, elle me traverse et repart. Parfois elle s’installe plus longuement.
Parfois, je vais la chercher moi-même car je ressens le besoin de m’y connecter. De retoucher à ces instants qui m’ont nourrie. Nourrie de présence, de partage, de lien, d’amour, de connexion à l’autre, d’amitié, de joie, de légèreté.
C’est notre corps qui est à l'origine de l’expérience de ces moments.Ce n’est pas notre tête qui nous ramène un souvenir.
C’est notre corps, qui en entrant en contact avec le déclencheur va se reconnecter aux sensations et notre tête ne va que nous redonner le contexte, l’image pour donner du sens à nos ressentis, créer du lien.
Pour le meilleur souvent, et parfois pour le pire.
Ces voyages intérieurs dans le temps peuvent nous mener vers de merveilleux moments...
Parfois, nous ramener à des moments atroces de notre vie, des moments douloureux, dans lesquels nous avons ressenti de la détresse, de la peur, de la douleur, de la tristesse, de l’angoisse…
Le processus est le même.
Dans ces moments douloureux que je vis aujourd’hui :
* Qui est vraiment là ?
* Est-ce la Coralie de 36 ans ?
* Une Coralie plus jeune qui revit les sensations d’une expérience plus ancienne et du coup n’a pas accès aux données et ressources de celle que je suis aujourd’hui ?
* Quand je me dispute avec un proche, qui parle ?
* Est-ce moi aujourd’hui ? Un autre moi?
* Et pour la personne face à moi ?Vous savez, on le voit beaucoup dans les prises de bec de frères et soeurs adultes.
Le moment où l’un(e) des deux va dire à l’autre « de toutes façons, toi tu as toujours eu tout ce que tu as voulu, tu as toujours été le/la préféré(e) »
Qu’on ait 20,40 ou 80 ans, quand on entends ce type de propos, ce n’est plus la personne que nous connaissons qui est face à nous. Mais un/une enfant qui est trop blessé pour pouvoir utiliser les ressources de l’adulte.
D’une certaine façon, ces voyages dans le temps seraient bien mieux s’ils restaient rares.
Car quand je suis juste à revivre des sensations passées (agréables ou désagréables), je ne laisse pas la possibilité de me créer de nouvelles expériences qui deviendront mes nouvelles ressources.
Si j’ai 11 ans quand j’écoute certains morceaux avec mon compagnon et que lui est à un âge différent, chacun à revivre le goût de notre passé, nous bloquons aussi la possibilité de créer de nouvelles expériences peut-être tout aussi agréables, et pourquoi pas, plus agréables encore que celles qui nous habitaient jusque là.
De la même façon, nous limitons la possibilité d’expérimenter des sensations plus agréables, l’utilisation de ressources que nous possédons aujourd’hui pour créer des ancrages plus doux dans un contexte qui auparavant était un rappel de souffrances.
Quelque part, n’est-il pas dommage de ne pas continuer à construire notre histoire ?
Non pas uniquement sur du nouveau mais sur une forme de mise à jour ?
Et vous alors?
* Avez-vous traversé différents âges de votre vie en lisant ce texte ?
* Avez-vous pris conscience des moments durant lesquels vous n’êtes pas l’adulte que vous êtes aujourd’hui mais un/une de celui/celle que vous avez été à une époque ?
Je vous invite dans les prochains jours, à observer vos voyages dans le temps intérieur.
A prendre une pause quelques seconde pour vous demander :Là, à cet instant, qui est là ?
Rien que vous poser la question et observer va vous ramener vers celle/celui que vous êtes maintenant.Et vous permettre ainsi, de profiter pleinement de votre vie d’aujourd’hui.
Tout en ayant la possibilité de retourner, quand vous le désirez, vers les ancrages qui vous nourrissent, d’en créer d'autres…..
et d'avoir la possibilité d’engager un travail sur vous-même avec un professionnel pour vous libérer de ceux qui vous prennent en otage. -
Un nouveau regard sur l'alimentation émotionnelle
- Par degradot-coralie
- Le 16/10/2017
L’alimentation émotionnelle concerne un grand nombre de personnes.
- Qu’est ce que l’alimentation émotionnelle ?
- Pourquoi existe-t-elle ?
- Quand se manifeste-t-elle ?
- Que faire quand on est concerné ?
Généralement, l’étiquette de « mangeur émotionnel » est le résultat d’un auto-diagnostic de la part de celui ou celle qui se reconnaît dans sa définition la plus diffusée.
Cet auto-diagnostic se reconnaît à des phrases du genre «je mange mes émotions».
Ce qu’il faudrait en fait plutôt entendrecomme «j’ai des comportements alimentaires indésirables issus d’émotions indésirables».
Voir même : «j’ai des comportements alimentaires indésirables issus d’émotions indésirables que je n’aime pas».
Alors que faire ?
J’aimerais vous poser une question.
A votre avis, quel est le contraire de l’alimentation émotionnelle ?
L’alimentation sans aucune émotion ?
A quoi est-ce que ça ressemblerait ?
Vous assoir et manger comme une machine ?
Flippant, non ?
Nous sommes de merveilleuses créatures émotives.
La nourriture émotionnelle n’est pas toujours liée à des états émotionnels «désagréables».
La nourriture émotionnelle c’est aussi celle que l’on expérimente dans une fête avec des amis ou des gens qu’on aime.
On est là, tranquillement assis(e) on mange avec des amis.
A cet instant on reçoit de l’amour. On se nourrit de la présence des autres. On se sent accueilli, rassuré…
Ca c’est aussi de l’alimentation émotionnelle.
Oui, l’alimentation émotionnelle peut aussi s’exprimer lors de moments supers agréables comme durant votre anniversaire, ou tout autre situation qui vous amène à fêter quelque chose et qui va créer une émotion d'excitation.
Il y a dans ces moments-là, de l’alimentation émotionnelle.
Et puis l’alimentation émotionnelle ça peut être aussi :
«Je rentre à la maison. J’ai passé une journée difficile au boulot. Et je me rempli(e) parce que je me sens super stressé(e)».
Je le redis : nous sommes des Etres d’émotions.
Il est quasiment impossible de manger sans ressentir d’émotions !
Le problème ce n’est pas l’alimentation émotionnelle.
Le vrai problème c’est de ne pas avoir compris ce que nos émotions ont à nous dire.
A quoi elles nous servent.
La difficulté, pour beaucoup d'entre nous, c’est d’accepter de ressentir. De s'autoriser à ressentir ce qu'on ressens vraiment et non ce qu'on croit qu'on devrait ressentir dans telle ou telle situation.
Quand on ne ressent pas les émotions qu’on aimerait avoir face à notre partenaire, nos proches, nos parents, face aux défis de la vie...
Face aux « bonnes » émotions, aux « mauvaises » émotions… Quand on ne les accueille pas, quand on ne les ressent pas dans notre corps, quand on ne les métabolise pas, les émotions vont s’exprimer plus fortement à travers la nourriture.
Nous mettons, projetons, toutes ces sensations, toute cette énergie, toutes ces émotions dans ce que nous mangeons. En espérant que ça nous aidera à nous sentir mieux.
Mon message ici c’est que oui, nous utilisons en effet la nourriture pour agir sur notre métabolisme émotionnel. Et c’est compréhensible.
Je le répète : nous utilisons tous la nourriture pour réguler notre métabolisme émotionnel.
Je me sens mal ==> Je mange ==> Je me sens mieux
Voir même plutôt :
Je me sens ==> Je mange ==> Je me sens mieux
Donc en résumé : l’alimentation émotionnelle n’est pas le problème.
Je comprends que ça puisse être difficile d’accepter ce fait.
Mais il y a aujourd’hui de nombreuses personnes qui se définissent et s’enferment comme étant des « mangeurs émotionnels ».
Alors qu’en fait ils ne le sont pas.
Et les étiquettes auxquelles on s'attache alors qu'elles nous limitent, je n'en suis pas fan.
En vérité, il y a plusieurs autres facteurs qui peuvent expliquer un comportement alimentaire insatisfaisant.
Par exemple :
- Si vous mangez de la nourriture de mauvaise qualité, votre corps va avoir besoin de plus de quantité pour capter assez des nutriments dont il a besoin.
- Si vous suivez un régime et que vous vous sous-alimentez, vous allez être amené à « craquer » et manger.
Parce que votre cerveau à désespérément besoin de nourriture pour fonctionner.
Il va vous faire manger.
Et c’est à ce moment-là que vous vous dites «Punaise, je suis un(e) mangeur/se émotionnel !»
Et bien non ! Vous n’êtes pas un mangeur émotionnel.
Ce qu’il se passe en vérité à ce moment là, c’est que votre alimentation ne comporte pas assez de gras, pas assez de protéines ou pas assez de nutriments.
Et votre corps hurle son besoin de nourriture.
Il y a toujours une bonne raison derrière l’alimentation émotionnelle.
Mon message pour vous, c’est que tout va bien même si vous fonctionnez ainsi aujourd'hui.
Vous avez le droit d’être humain. Donc imparfait.
Vous avez des émotions.
C'est quand vous arriverez à accepter pleinement ces éléments, que vous arriverez à être bienveillant envers vous-même quand vous compenserez une émotion avec la nourriture, quand vous vous pardonnerez sincèrement… parce que vous aurez fait de votre mieux.
C’est à ce moment-là que vous pourrez prendre de la distance avec l’alimentation émotionnelle et commencer à prendre soin de vous. Pour de vrai.
C’est en accueillant, en acceptant, les émotions qui vous traversent au quotidien, et pas seulement celles liées à la nourriture, que vous vous en libérerez.
Notre relation avec la nourriture change dés lors que nous accueillions pleinement nos émotions et qui nous sommes.
C’est un processus qui semble un peu magique quand on met un pied dedans ;) Mais qui ne se fait pas en quelques jours.
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Je pèse donc je suis
- Par degradot-coralie
- Le 14/03/2017
Les chiffres sont magiques… ils expliquent, taillent, mesurent tout ce que nous connaissons.
Ils sont un des référentiels tangibles du monde qui nous entoure.Nous grandissons avec beaucoup de chiffres : notre poids et taille de naissance, notre âge, notre numéro de téléphone (nos numéros parce qu’aujourd’hui on en a au moins deux !), nos numéros d’identification (sécurité sociale, banque, numéros clients etc…), notre adresse, notre taille de vêtement… Ils sont partout et souvent… on les mélange un peu lol
Je t’avoue que pour ma part, j’en mélange pas mal. Si certains sont gravés dans ma mémoire à jamais (le numéro de téléphone que j’avais en Guyane, c’est inutile? Pas grave, le son est mélodieux, il est attaché à de merveilleux souvenirs donc il reste ;)), pour d’autres c’est plus compliqué et je suis souvent tentée de mettre les même partout pour limiter mon « mélangeage » de pinceaux (oui c’est un noélogisme, j’aime bien en dire et j’aime bien les écrire en plus >> rebelle !!!).
Par contre… si les chiffres sont sympas dans certaines comptines qui nous rappellent qu’il y a des cerises dans les bois, ils sont souvent moins sympas quand il s’agit de notre alimentation et notre poids.
Nous sommes nombreux à vouloir atteindre le « poids parfait », mais qu’est ce que ça veut dire en fait ?
Peut-être que tu as déjà rencontré des professionnels qui t’ont recommandé de tout compter : X grammes de ceci, X grammes de cela… mais attentiiiiiiiion horreur et damnation si vous dépassez X quantités par jour/semaine ou autre.
Peut-être que tu as (ou que tu le fais encore) limité tes prises alimentaires par repas ou journalières à un nombre de calories, parce que tout le monde sait qu’une femme ou un homme a besoin de X calories par jour.
Peut-être que c’est par toi-même que tu t’es mis à compter, peser, évaluer, classer, lister tout ce que tu manges (et ce que tu ne peux plus manger aussi d’ailleurs) en tirant le tout vers le bas…. De plus en plus bas.
Mais grande nouvelle : la nutrition est une discipline dans laquelle compter n’est pas le plus important.
Sur différents points les chiffres sont un outil intéressant
Ben oui, ça peut aider de te rappeler ton numéro de téléphone ou le numéro de ta maison, le code d’entrée de ton immeuble… la plaque d’immatriculation de ta voiture si tu te gares dans un parking immense et qu’elle est passe-partout (la mienne est citron vert, c’est spécial mais je la repère en un clin d’œil lol).
Ces chiffres-là, nous sommes d’accord, ont un intêret non négligeable.
Toutefois sur certains points les chiffres deviennent un carcan.
On t’explique qu’il te faut avoir le bon niveau de cholestérol, le bon taux de sucre dans le sang…. Sauf que ce ne sont rien de plus que des normes basées sur des statistiques.
Chaque être humain est différent et chaque corps fonctionne différemment. J’ai travaillé longtemps en endocrinologie et la seule séquelle que j’ai de mes années d’anorexie est une hypothyroïdie. Ca m'a appris à faire une nette différence entre "il faudrait" et le "je ressens dans mon corps".
Et bien tu sais quoi? Même quand mon taux d’hormones thyroïdiennes est « dans les normes du labo » je peux me sentir en hypo, avec tous les symptômes que ça engage au quotidien.
J’ai appris à connaître mon corps, à respecter ce qu’il me montre, ce qu’il m’exprime. Et je m’en fiche comme d’une guigne de la norme labo !
Parce que les chiffres ne sont pas des référentiels universels quand il s'agir de notre fonctionnement. Nous avons en réalité chacun NOS chiffres, rien qu’à nous. Parce que notre corps unique a un fonctionnement unique.
Bien souvent, nous confondons les chiffres qui nous entourent et notre valeur. J’ai connue la puissance de monter sur la balance et de voir que le chiffre affiché était plus bas que la veille. Je mesurais ma valeur sur ma balance. Quand mon poids avait baissé, c’était garantie : j’allais passer une excellente journée.
Mais si le poids était supérieur à la veille… je m’auto-flagellais, me tenais des discours intérieurs humiliants. Je n’étais qu’une ratée, sans volonté, sans valeur… sans courage. Et je méritais tous les feux de l’enfer.
Tout ça je l’ai vécu. Et je le retrouve souvent chez les personnes que j’accompagne. Très franchement, je trouve ça triste de vivre en état d’esclavage… nous ne sommes pas des choses figées. Et ce que nous sommes ne peut se limiter à un put**n de chiffre, n’est-ce pas ? (oui un gros mot).
En résumé, quand ça concerne la balance : si tu as le mauvais numéro, c’est que tu es toi-même mauvais.
C’est que tu es mauvais(e), dysfonctionnel(le) et que tu vaux moins que le reste des gens sur cette terre…. Aïe, ça fait mal non ?
En fait le chiffre à l’origine de toute cette souffrance quand on parle de nutrition et perte de poids, est le poids que nous voulons atteindre.
De nombreuses personnes voulant perdre du poids ont un chiffre magique qu’ils veulent atteindre. C’est le chiffre le plus important pour eux. Ce chiffre, il semble même magique.
Quand on l’a trouvé, on est prêt à faire n’importe quoi pour l’atteindre.
Et parfois, on y arrive.Ce chiffre représente la liberté, la réalisation de soi, une porte ouverte vers le succès, le glamour et la vie que nous rêvons tant d’avoir. Tout le monde va nous remarquer et voudra être avec nous.
Mais en vrai, que se passe-t-il ?
En réalité, certains n’arrivent jamais à atteindre ce chiffre magique. Pour d’autres, il va être atteint mais pas longtemps. Pour d’autres enfin, il est atteint… mais rien ne change dans leur vie (donc c’est qu’il n’est pas assez bas. Et c’est reparti!)
Et si tu changeais d’objectif ?
Le truc c’est de se nourrir autrement : se Nourrir vraiment.
Prends quelques instants pour observer ta relation aux chiffres vis à vis de ton corps et ta santé.
Comptes-tu sur ces chiffres pour définir ta valeur? De quelle(s) façon(s) écorches-tu ton estime de toi si tu n’as pas atteint le chiffre que tu devrais peser (penses-tu)? Est-ce la balance qui dirige ta vie?
Le fait est que bien souvent, quand nous lions le chiffre et la valeur, ça se retrouve dans plusieurs secteurs de notre vie.
Utilises-tu la somme qu’il y a sur ton compte en banque pour évaluer ta valeur en tant qu’Etre humain? Est-ce que tu fais ça pour évaluer la valeur des autres?
A mon avis, il est grand temps de remettre les chiffres à leur juste place.
Bien entendu qu’ils nous sont utiles et pour de nombreuses choses comme nous l’avons vu plus haut.
Mais pas dans la nutrition, pas dans le rapport au corps.Ils ne sont rien par rapport à la connaissance de Soi, l’intuition, l’écoute du corps, la confiance en la Vie.
Ce sont ces points-là qui feront toute la différence dans ta relation à toi, ton corps et ton poids.
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Rencontre AFDAS-TCA le 12 Juin 2015
- Par degradot-coralie
- Le 14/06/2015
Vendredi 12 Juin, j'ai eu le plaisir de participer toute la journée aux rencontres AFDAS-TCA & FNA-TCA, sur le thème des "Troubles du Comportement Alimentaire à l'heure du numérique"
En effet, les nouveaux supports que nous utilisons, les nouvelles rencontres que nous pouvons faire, l'accès à une foule d'informations en permanence, impliquent une nouvelle dynamique dans le vécu et dans le suivi des troubles alimentaires. Du meilleur (soutien entre malades qui veulent s'en sortir, présence positive des associations d'usagers, briser le cercle infernal qui nous amène à nous couper des autres) au pire (entretien, voir challenge entre malades, rencontre avec des personnes malveillantes, diffusion d'images que nous n'aurions pas aimé voir publiées sur les réseaux sociaux), tout est possible, tout existe.
Lors de ces rencontres, c'est l'adaptabilité qui est ressortie. Conscience et connaissance de l'impact de ces supports pour améliorer les prises en charge (accompagnement en ligne en plus d'un suivi thérapeutique en face à face), ouvrir des portes de dialogues (utilisation d'un "Serious Game"), analyse du quotidien face aux crises (utilisation d'une appli pour renseigner des informations communiquées en tant réel à votre psychiatre), créer du lien par la création de soutien en ligne notamment par les associations d'usagers. Internet est partout, le lien virtuel existe, le lien virtuel est un lien réel pour beaucoup d'entre nous. De plus en plus le lien devient également réel par des recontres, des échanges en face à face, des moments de joie partagés.
Aujourd'hui professionels de santé, association d'usagers, famille et malades se mobilisent pour mettre à profit ces nouvelles technologies et leur place prépondérante dans notre vie pour offrir un soutien, un support, un accompagnement, une prise en charge de plus en plus personnalisée, de plus en plus fine et, indéniablement, de plus en plus efficace.
Pour voire quelques photos c'est ici !