Un nouveau regard sur l'alimentation émotionnelle

L’alimentation émotionnelle concerne un grand nombre de personnes.

 

  • Qu’est ce que l’alimentation émotionnelle ?
  • Pourquoi existe-t-elle ?
  • Quand se manifeste-t-elle ?
  • Que faire quand on est concerné ?

 

Généralement, l’étiquette de « mangeur émotionnel » est le résultat d’un auto-diagnostic de la part de celui ou celle qui se reconnaît dans sa définition la plus diffusée. 

 

Cet auto-diagnostic se reconnaît à des phrases du genre «je mange mes émotions».

 

Ce qu’il faudrait en fait plutôt entendrecomme «j’ai des comportements alimentaires indésirables issus d’émotions indésirables».

 

Voir même : «j’ai des comportements alimentaires indésirables issus d’émotions indésirables que je n’aime pas».

 

 

Alors que faire ?

 

 

J’aimerais vous poser une question.

 

A votre avis, quel est le contraire de l’alimentation émotionnelle ?

 

L’alimentation sans aucune émotion ?

 

A quoi est-ce que ça ressemblerait ?

 

Vous assoir et manger comme une machine ?

 

Flippant, non ?

 

 

Nous sommes de merveilleuses créatures émotives.

 

La nourriture émotionnelle n’est pas toujours liée à des états émotionnels «désagréables».

 

La nourriture émotionnelle c’est aussi celle que l’on expérimente dans une fête avec des amis ou des gens qu’on aime.

On est là, tranquillement assis(e) on mange avec des amis.

A cet instant on reçoit de l’amour. On se nourrit de la présence des autres. On se sent accueilli, rassuré…

 

Ca c’est aussi de l’alimentation émotionnelle.

 

Oui, l’alimentation émotionnelle peut aussi s’exprimer lors de moments supers agréables comme durant votre anniversaire, ou tout autre situation qui vous amène à fêter quelque chose et qui va créer une émotion d'excitation.

 

Il y a dans ces moments-là, de l’alimentation émotionnelle.

 

Et puis l’alimentation émotionnelle ça peut être aussi :

 

«Je rentre à la maison. J’ai passé une journée difficile au boulot. Et je me rempli(e) parce que je me sens super stressé(e)».

 

Je le redis : nous sommes des Etres d’émotions.

 

Il est quasiment impossible de manger sans ressentir d’émotions !

 

Le problème ce n’est pas l’alimentation émotionnelle.

 

Le vrai problème c’est de ne pas avoir compris ce que nos émotions ont à nous dire.

 

A quoi elles nous servent.

 

La difficulté, pour beaucoup d'entre nous, c’est d’accepter de ressentir. De s'autoriser à ressentir ce qu'on ressens vraiment et non ce qu'on croit qu'on devrait ressentir dans telle ou telle situation.

 

Quand on ne ressent pas les émotions qu’on aimerait avoir face à notre partenaire, nos proches, nos parents, face aux défis de la vie...

Face aux « bonnes » émotions, aux « mauvaises » émotions… Quand on ne les accueille pas, quand on ne les ressent pas dans notre corps, quand on ne les métabolise pas, les émotions vont s’exprimer plus fortement à travers la nourriture.

 

Nous mettons, projetons, toutes ces sensations, toute cette énergie, toutes ces émotions dans ce que nous mangeons. En espérant que ça nous aidera à nous sentir mieux.

 

Mon message ici c’est que oui, nous utilisons en effet la nourriture pour agir sur notre métabolisme émotionnel. Et c’est compréhensible.

 

Je le répète : nous utilisons tous la nourriture pour réguler notre métabolisme émotionnel.

 

 

 

Je me sens mal ==> Je mange ==> Je me sens mieux

 

Voir même plutôt :

 

Je me sens ==> Je mange ==> Je me sens mieux

 

 

 

Donc en résumé : l’alimentation émotionnelle n’est pas le problème.

 

 

Je comprends que ça puisse être difficile d’accepter ce fait.

 

Mais il y a aujourd’hui de nombreuses personnes qui se définissent et s’enferment comme étant des « mangeurs émotionnels ».

Alors qu’en fait ils ne le sont pas.

 

Et les étiquettes auxquelles on s'attache alors qu'elles nous limitent, je n'en suis pas fan.

 

En vérité, il y a plusieurs autres facteurs qui peuvent expliquer un comportement alimentaire insatisfaisant.

 

Par exemple :

 

  • Si vous mangez de la nourriture de mauvaise qualité, votre corps va avoir besoin de plus de quantité pour capter assez des nutriments dont il a besoin.
  • Si vous suivez un régime et que vous vous sous-alimentez, vous allez être amené à « craquer » et manger.

 

Parce que votre cerveau à désespérément besoin de nourriture pour fonctionner.

 

Il va vous faire manger.

 

 

Et c’est à ce moment-là que vous vous dites «Punaise, je suis un(e) mangeur/se émotionnel !»

 

Et bien non ! Vous n’êtes pas un mangeur émotionnel.

 

Ce qu’il se passe en vérité à ce moment là, c’est que votre alimentation ne comporte pas assez de gras, pas assez de protéines ou pas assez de nutriments.

 

Et votre corps hurle son besoin de nourriture.

 

Il y a toujours une bonne raison derrière l’alimentation émotionnelle.

 

Mon message pour vous, c’est que tout va bien même si vous fonctionnez ainsi aujourd'hui.

 

Vous avez le droit d’être humain. Donc imparfait.

 

Vous avez des émotions.

 

C'est quand vous arriverez à accepter pleinement ces éléments, que vous arriverez à être bienveillant envers vous-même quand vous compenserez une émotion avec la nourriture, quand vous vous pardonnerez sincèrement… parce que vous aurez fait de votre mieux.

C’est à ce moment-là que vous pourrez prendre de la distance avec l’alimentation émotionnelle et commencer à prendre soin de vous. Pour de vrai.

 

C’est en accueillant, en acceptant, les émotions qui vous traversent au quotidien, et pas seulement celles liées à la nourriture, que vous vous en libérerez.

 

Notre relation avec la nourriture change dés lors que nous accueillions pleinement nos émotions et qui nous sommes.

 

C’est un processus qui semble un peu magique quand on met un pied dedans ;) Mais qui ne se fait pas en quelques jours.  

 

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